itineraire mis-a-jour le 25/12/2011, 26 100 km parcourus

dimanche 28 août 2011

19/07/11 Occident Express

Un désert de 3 000 km devant nous, un ami qui nous rejoint au Kyrgyzstan début août, un visa qui expire, d'autres à obtenir, oui vraiment, tout nous pousse à passer en mode express dans le Xinjiang. On a pris très peu de transport avec nos vélos depuis le début du voyage et on déteste ca. C'est donc en grommelant qu'on s'embarque dans le bus pour Urumqi, ville dans laquelle nous devons obtenir nos visas pour le Kyrgyzstan.

Passage oblige pour tout cycliste désirant quitter ou entrer en Chine par l'Ouest du pays, Urumqi est une ville profondément polarisée: quartiers de béton et d'autoroutes mêlés à des coins tranquilles et verdoyants, cinq centrales nucléaires au Nord et des champs d'éoliennes à perte de vue au Sud, mais surtout, une population turque (les Yogourts) au Sud et le reste de la ville occupé par les Hans.

Attisée par la répression culturelle qu'exerce le gouvernement Han sur les Yogourts et par des évènements isolés mais violents, la ville s'est embrasée en 2010, Hans et Yogourts se chassant dans la ville armés de ce qu'ils avaient sous la main. Lorsque l'armée est enfin intervenue, le sang de 200 morts et 1 500 blessés avait déjà souillé les rues. La tension est haute dans toute la province du Xinjiang comme nous le rappellent les évènements de juillet dans les villes d'Hotan et de Kashgar.

 "Tianshan"


Bien que la ville soit dans un désert à 4 000 km de la côte, le "port" d'Urumqi, tel que déclaré par le gouvernement chinois (la ville la plus éloignée de la mer au monde, il n'y a que les Chinois pour faire cela), nous a quand même beaucoup plu. Il faut en remercier Dave, un Américain qui vit en Chine depuis 15 ans, et sa femme Hakka Lisa que nous avons rencontres dans la rue et qui nous ont proposé de rester chez eux. Grâce à eux, notre séjour à Urumqi fut reposant, enrichissant et bien arrosé.


Une fois le visa Kyrgyz en main, nous revoilà dans un autre bus pour 24 heures, entourés de Yogourts. A Kashgar, nous ne sommes décidement plus en Chine. C'est la Turquie ici avec des mosquées, des marches colorées et des vendeurs de pains Nan et de yogourts (l'aliment) postés à chaque coin de rue. A notre hôtel, on rencontre beaucoup de Pakistanais dont un très gentil qui nous invite au restaurant et qui nous explique que les États-Unis ne sont pas un pays mais plutôt 52 états indépendants. D'un même souffle, il nous mentionne qu'il y a au Pakistan une montagne de 18 000 mètres de hauteur (dire qu'il y a des blancs qui perdent leur temps à escalader l'Everest à 8 800m... Pas de péril ! Pas de gloire!)


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