Pour y pénétrer, il faut faire beaucoup de paperasse et s'armer de patience en espérant que peut-être. éventuellement. on vous donnera un visa de transit de cinq jours (oubliez tout de suite le visa de tourisme). Cinq jours, cela paraît limite pour traverser le pays en vélo mais qu'arrive-t-il lorsque vous êtes Canadiens et qu'on vous donne trois jours à la place? Pour une fois, les Canadiens font l'objet de discrimination. Nous étions allés tous ensemble à l'ambassade turkmen à Dushambe (3 suisses, 1 francais et nous 2 canadiens). Tout le monde est sorti avec un visa de 5 jours en poche sauf nous. Bref, nous avons 72 heures pour traverser le pays, soit 150 km par jour. En considérant les heures d'ouverture des frontières et le chaos qui règne à la frontière Turkmen-Ouzbek principalement causé par le trafic de cigarettes très lucratif (50 cents par paquet en Ouzbékistan, 8$ au Turkménistan), cela nous laisse encore moins de temps. Certains l'auraient fait mais nous nous sommes trop paresseux. On décide de prendre un train entre Turkmenabat et Mary, ce qui nous sauve des 220 km dans le desert de Karakum.
Le plan était bon, même qu'on arrive à la gare de Turkmenabat à temps pour le train de 14h30. Sauf que finalement, on ne peut pas mettre nos vélos dans ce train et devons attendre celui de 19h qui arrivera finalement à quai seulement à 20h et qui prendra une heure et demie de plus que prévu pour se rendre à Mary. En sortant nos vélos du wagon, je jette un coup d'oeil à ma montre. Il est 1h30 du matin et nous devons encore sortir de Mary et trouver un endroit pour camper. Et devinez quoi! Demain, on doit rouler au moins 120 km si on veut respecter notre échéancier serré.
"Une perle à la gare de Turkmenabat qui nous a beaucoup aidé en plus de nous mettre à l'aise pendant l'attente du train, chaises, fruits, thé, nan..."
Je chiale et je chiale mais finalement c'était quand même le bon plan. On arrive à la frontière iranienne à midi le troisième jour, pas de stress. Du côté Turkmen, j'enfile des pantalons et Amélie met son voile. C'est vrai, nous arrivons en Iran. On franchit un petit pont et un garde iranien, mitraillette à l'epaule, ouvre grands ses bras et nous lance un "Welcome in Iran!", un grand sourire aux lèvres.
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