Lorsqu'ils vous offrent un repas, vous passent la théière ou vous disent simplement au revoir, les Ouzbeks mettent la main au coeur et incline la tête comme pour dire: "C'était un plaisir et un honneur de vous rencontrer". C'est un peu déstabilisant au début mais on s'y fait et on apprend à faire pareil. Ce petit geste, c'est une goutte d'eau dans la rivière de générosité et d'hospitalité sur laquelle nous avons vogué tout au long de notre passage en Ouzbékistan. Pendant les 4 premiers jours, nous n'avons pas réussi à payer un seul repas au restaurant: les clients se précipitaient pour payer à notre place lorsque ce n'est pas le patron lui-même qui ouvrait les mains en disant "Nada" avant d'incliner la tête, la main au coeur.
"Les patrons d'un resto"
Sur la route, on nous offrait constamment des trucs. Les hommes, les femmes et les enfants nous arrêtaient pour nous serrer la main et prendre une photo. Une fois, un camion m'a klaxonné avec persistance avant de me frôler, faire une queue de poisson et m'obliger à freiner. Deux gars sont sortis du véhicule avec une grosse caisse de tomates dans les bras. Ils ont fait tout ce bazar pour me donner quelques tomates et me serrer la main.
"Des mécaniciens qui ont passé une heure à m'aider à réparer mon vélo en refusant d¨être payés"
"Des fermiers"
"Vendeuses de pommes sur la route"
"Un marché de tissus"
"Allez, prends ma place"
"Un petit cours d'anglais improvisé"
"Combien d'enfants as-tu?....Une question qui revient constamment"
Il ne faut pas avoir un grand sens de l'observaton pour réaliser que le coton occupe une place centrale dans la culture Ouzbek. Partout, on voit des champs, des tracteurs et des centres de collecte. Lorsque nous sommes passés, c'était la période de la récolte. Les écoles étaient fermées afin d'obliger les femmes et les enfants à retourner dans les champs.
"Photo pas très jolie mais montrant quand même la campagne Ouzbek et l'effort de travail nécessaire à la récolte du coton. Sur cette petite parcelle de terre, nous avons compté 53 travailleurs"
La disponibilité de la main-d'oeuvre bon marché, c'est le nerf de la guerre dans l'industrie du coton. Pas surprenant de retrouver aussi ce type d'agriculture en Chine, en Inde et sur une note plus historique, en Amérique esclavagiste du 18e siècle.
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