itineraire mis-a-jour le 25/12/2011, 26 100 km parcourus

mercredi 2 novembre 2011

28/10/2011 - Accident, Téhéran, bye bye Iran

On n'avait vraiment pas l'intention d'aller dans la jungle d'autoroutes et d'échangeurs qu'est Téhéran mais nos plans ont changé brutalement lorsqu'à 16h le mercredi 19 octobre, dans la région d'Hamadan, une Peckon (la voiture nationale construite comme un char d'assaut) emboutit l'arrière de mon vélo sans crier gare. On nous avait dit que les iraniens étaient d'exécrables conducteurs mais cette fois, c'est confirmé. Parlez-en à mon épaule droite qui a violemment défoncé le pare-brise de la voiture après une glissade sur le capot.


Malgré les apparences, je m'en sors pratiquement indemne. J'ai seulement quelques éraflures dues aux nombreux tonneaux faits en roulant vers le fond du fossé de la route. Lorsque je fais mon atterrissage final sur les fesses et pousse un cri d'effroi (et non pas de douleur), Amélie décide de laisser tomber l'étiquette iranienne et me prend dans ses bras en me couvrant de baisers.  Non, heureusement, je n''ai presque rien. Par contre, mon vélo a changé de look. Ma roue arrière toute neuve, livrée récemment via Antoine-Express, a épousé la forme du pare-choc; le cadre du vélo a donc fait le grand écart pour laisser la laisser finalement sortir.



Je vous passe les détails de l'ambulance, l'hôpital, la négociation du dédommagement avec le conducteur de la voiture et finalement toute la paperasse au poste de police. La police secrète nous récupère au bout du tunnel. Ils nous interrogent courtoisement avant de décider d'essayer de nous aider à réparer le vélo, courtoisie iranienne oblige. On fait le tour des magasins de vélo aux alentours d'Hamadan, près du lieu de l'accident. Rien n'y fait. À court de solution, la police nous met dans un autobus pour Téhéran avec l'espoir de trouver moyen de réparer le vélo endommagé.

Nous voilà donc épuisés, dans un bus pour Téhéran, sans plans et avec en soute un amas de ferraille et beaucoup de bagages. Les taxis de Téhéran vont nous dévorer. On se rappelle alors que notre ami Yashar de Mashhad étudie à Téhéran et on décide de l'appeler. En moins d'une demie-heure, il nous trouve un endroit pour y loger et nous laisse savoir qu'il est en route pour nous accueillir au terminal d'autobus. Il nous envoie un SMS: "Don't worry, everything is under control".

Ainsi, on va passer notre séjour à Téhéran en compagnie de Milad, un de ses amis, et sa famille. Milad nous aidera à réparer le vélo en plus de prendre grand soin de nous, massage compris. Ce gars-là, c'est une perle. Lui et Yashar m'organisent même un surprise-party pour souligner ma fête. Une semaine plus tard, lorsqu'on se dit au revoir dans un autre terminal d'autobus, nous avons le coeur gros et on ne peut retenir quelques larmes. Ces iraniens nous auront vraiment touché au coeur.


On arrive à Orumiyeh, ville dans l'extrême ouest de l'Iran. On y retrouve nos amis francais, Émilie et Clément, avec qui nous prévoyons rouler en Turquie. Notre dernière nuit en Iran se passe chez une  famille Aziris (d'Azerbayjan) qui nous emmène à un mariage kurde et également à un mariage Aziris dans la même soirée.

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