On est bien paresseux ce matin. Amélie passe une bonne partie de la matinée à fixer son café, les yeux dans la graisse de bine. Moi, je contemple mes pieds pendant des heures. On dirait les champs de bataille de Verdun durant la première guerre mondiale. Il faut attendre qu'une maison nous double sur l'autoroute pour vraiment se réveiller.
On fait un pit stop à Virden pour prendre mes prescriptions à la pharmacie, aller à la bibliothèque et remplir nos sacoches de bouffe avant de repartir pour Régina. On prend tellement notre temps, que lorsqu'on sort de la ville, il est déjà 17h. Sur la voie de service, on aperçoit un Tim Horton. Ça fait déjà quelques jours qu'on fantasme sur des beignes. Nous cédons à la tentation, abandonnant nos vélos sur le terre plein au beau milieu de la Transcanadienne et franchisant le faussé tant bien que mal en pataugeant dans la swamp au point où il faut par la suite changer de bas et faire sécher nos semelles. On arrive devant le comptoir haletant et heureux comme des rois. Des beignes dans la région, c'est rare comme de la merde de pape. Il faut pas manquer l'occasion quand ça se présente. On achète une douzaine...oui, douze. Au diable la dépense. On en mange six et accroche la boîte sur nos vélos avec l'intention de régler son cas plus tard. Avec un mal de coeur certain, un mal de tête léger, moins d'argent dans nos poches mais le sourire aux lèvres, on roule comme Lance Armstrong jusqu'à la frontière de la Saskatchewan.
On a droit à un coucher de soleil magnifique et à des températures très froides. Comme dit Amélie, emmitouflée dans ses 5 couches de vêtements, deux paires de gants, foulard et tuque: "c'est pas chaud pour la pompe à l'eau". On campe près d'un marais à l'arrière du centre d'information touristique. Distance: 95 km
lundi 16 août 2010
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